Futurs explorateurs vous avez enfin trouver bon port ! Nous allons partir à la découverte du thé !
Ici, nous allons explorer, trouver des trésors, vivre thé, respirer thé, boire thé, voir manger thé… et pour tout cela et plus encore, nous avons besoin de bases.
Des bases solides, mais pas non plus une expertise. Voici pour toi, ces bases qui te seront indispensables avant de partir pour ta première quête !
Origine du thé
Au commencement, un arbuste, le théier ou Camellia sinensis. Le même arbuste produit tout les thés, vert, jaune, noir… en revanche, il existe tout de même de nombreuses variétés de thé que l’on va appeler des cultivars.
Fruit d’une hybridation artificielle, on peut alors obtenir de nombreux théiers aux caractéristiques diverses et variées, indépendamment même du terroir.
Un Cultivar selon Larousse…
Variété d’une espèce végétale obtenue artificiellement pour être cultivée
On peut obtenir d’un cultivar tous les types de thé que l’on souhaite (en référence à la couleur) mais généralement, on s’en tiens à un type de thé car l’ensemble du process depuis la plante jusqu’au thé prêt à déguster à été savamment réfléchis pour un seul type de thé.
Il existe donc une infinité de variétés de thé (ou cultivars) mais elles proviennent toutes d’un seul arbuste, le théier ou camelia sinensis.
A l’origine de ces nombreux cultivars, trois théiers originels connus :
- le camelia sinensis variante sinensis. Le plus répandu, originaire de Chine.
- Le camelia sinensis variante assamica, découvert en Assam (Inde).
- Le camelia sinensis variante cambodiensis, découvert au Cambodge.
Un article sera consacré à ces trois variétés de thé originelles. 🙂
Différents types de thé
Thé noir
Le plus répandu en occident, thé qui a subi un long processus d’oxydation. Fréquemment utilisé dans la composition des thés parfumés !
En Chine mais aussi au Japon ou en Corée, on parle de thé rouge et non de thé noir car la liqueur obtenue tend vers le rouge ! C’est au XVII siècle vers la fin de la dynastie Ming en Chine que des producteurs dans la province du Fujian on mis au point la fabrication du thé noir. Essentiellement destiné à l’exportation, les Britanniques (principal exportateur) l’ont alors renommé Black Tea. 🙂
L’oxydation, c’est là que se joue essentiellement la distinction entre des thés verts ou noirs (pour éviter de compliquer l’apprentissage). Plus le thé sera oxydé, plus il est noir. Nous parlons bien ici du même phénomène qui noircit la pomme dans laquelle vous avez croquée puis laissée de côté quelques heures…
La fabrication du thé doit faire également l’objet d’un article détaillé, gardez donc à l’esprit que la différence majeure entre les types de thé, c’est l’oxydation ! (ou son absence).
Thé vert
Les feuilles de thé vert ne subissent aucune oxydation. La méthode de fabrication du thé vert est au point depuis déjà plusieurs siècles, voir millénaires ! A l’époque où l’on cueillait encore le thé sur des théiers sauvages (dynastie des Hans, 200 av. JC). Soit bien avant sa commercialisation en Chine au cours du VII siècle.
Thé oolong ou bleu-vert
Thé semi-oxydé. Près de 20% pour les oolongs les plus verts.
Thé fumé
Les feuilles sont légèrement grillés puis disposées au-dessus d’un feu pour obtenir le fumage.
Thé blanc
Ni roulage, ni flétrissage, ni oxydation, le thé blanc n’est composé que de jeunes feuilles et de bourgeons. (article prochainement sur les étapes de fabrication du thé)
Thé rouge ou rooibos
Ne provient pas d’un théier mais d’une plante d’Afrique nommée Roiboos. C’est un peu comme parler de thé lorsque vous buvez une infusion ! Du thé, c’est du thé. Une infusion, c’est une infusion ! (dans laquelle il peut y avoir du thé). Du thé rouge, c’est du roiboos, pas du thé rouge ! Une infusion de Roiboos donc…
A ne pas confondre avec le thé rouge en Chine. En effet, en Chine le thé noir est appelé thé rouge ! En référence à la couleur de la liqueur obtenue.
Thé jaune
Presque exclusivement composé de bourgeons. L’oxydation est aussi courte que celle d’un thé vert mais répétée plusieurs fois. Il se présente toujours en feuilles entières. Le type de thé le plus rare.
Thé pu-erh ou thé sombre
Thé « sombre » dont le process de fabrication est différent. Les pu-erh verts sont faits pour vieillir et se bonifier au fil des ans, comme un bon vin. Il se présente sous la forme de nid d’oiseau, de galette ou de brique…
Thé Chaï
Mélange indien de thé noir et d’épices, cardamome et clou de girofle qui fera l’objet, comme tous les types de thé en fait, d’un article à part entière. 😉
Thé matcha
Poudre de thé vert originaire du Japon. L’Usucha Matcha ou thé léger est le plus courant, le koicha matcha ou thé épais est le plus rare, plus souvent utilisé dans le cadre d’une cérémonie du thé. Le matcha ne s’infuse pas mais il est battu dans l’eau avec un fouet. Pour partir à la découverte du matcha, c’est par ici !
anecdotes sur les variétés de thé :
- A savoir: la caféine et la théine ne sont qu’une seule et même molécule découverte respectivement dans le café et le thé… aucune différence. Ne pas confondre théine et théanine. 😉
- Il existe, comme pour le vin, des grands crus. Un grand cru n’est issu que d’une seule plantation d’un seul terroir, une seule variété aux origines nobles dont la traçabilité est 100% avérée. Bref, un thé rare ! Attention à l’utilisation abusive de cette appellation. Les grands crus sont à la portée de tous dans des magasins comme le Palai des thés, mais votre porte-feuille le sentira passer !
- De nombreux thés rares et plus ou moins introuvables circulent, des légendes aussi, certains thés uniques ont leur propre histoire… d’autres sont issus de théiers vieux de plusieurs millénaires. Bienvenu dans le monde merveilleux du thé ! Loin de la boisson que vous imaginez réservée à votre grand-mère, loin de l’english breakfast ou du earl grey poussiéreux. Cassez ces barrières une fois pour toute et explorez ! « Je n’aime pas le thé » est-ce vraiment possible ? Il existe une infinité de types de thé et variétés de thé, tout les goûts sont dans la nature…